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Ðeathwarden, l'assassin

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Message  Pastek Dim 17 Mar - 21:05

An 592 du calendrier du roi, première année du calendrier utilisé en Azeroth aujourd’hui, période décisive pour l’Histoire avec un grand H, car elle marque l’ouverture de la porte des ténèbres par Medivh.

Nous nous trouvons actuellement dans le petit village de Comté-du-Lac. Léa et Arthur sont très heureux, car Léa vient de mettre au monde leur premier enfant. C’est un garçon, et Arthur n’en est que plus fier ; il rêvait depuis maintenant plusieurs mois de pouvoir emmener un jour son fils à la pêche, afin de lui raconter sa vie et son expérience. Ils décident de le nommer Alexandre, en l’honneur du grand Porte-Cendres, Alexandros Mograine.

Malheureusement, le rêve d'Arthur rêve ne se réalisera jamais. En l’an 4, la guerre fait rage entre les Orcs et les Humains. Gul’dan, pour sauver sa vie, a entrepris de créer une nouvelle arme : les Chevaliers de la Mort. Pour ça, il a besoin de troupes et de ressources. Des pillages et des massacres de villages entiers ont lieu. C’est un soir d’automne que le petit village où vit Alexandre est attaqué. Les Orcs font ce qu’ils savent faire de mieux, et en peu de temps, les villageois sont submergés, certaines maisons partent en flammes, beaucoup d’hommes sont fait prisonniers, le reste, ainsi que les femmes et les enfants, sont assassinés. Arthur refuse de se joindre aux prisonniers, et barricade chaque ouverture de sa maison. Les Orcs, ne pouvant les atteindre, mettent feu au domicile…

Le lendemain matin, le village n’est plus qu’un amas de cendres. Alexandre est le seul survivant, miraculeusement épargné lors de l’effondrement de la maison en flammes. Il fût recouvert d’une couche épaisse de cendres, ce qui le protégea de la chaleur.
Un vieil homme vagabond nommé Dean Tyler, qui avait aperçu la fumée émanant du village au petit matin, arrive sur les lieux. Alors qu’il contemple le paysage de désolation, il entend soudainement un son inhabituel. Mal en point, bloqué sous les débris, Alexandre pleure de toute son âme. L’homme le dégage, puis lui demande ce qui s’est passé. Alexandre ne réponds que par des hochements, choqué, incapable d’articuler les quelques mots qu’il connaissait et adorait prononcer devant ses parents. Le vieux vagabond, ayant compris qu’Alexandre était maintenant seul, décide de prendre soin de lui.







Dean passa les années qui suivirent à lui apprendre ce qu’il connaissait : chasser, combattre, se déplacer furtivement, survivre. Dean se révéla être un ancien soldat de la garde royale, et lors de leurs soirées, il lui raconte l’histoire de l’humanité, des grands rois, et des grandes guerres.

Un matin de printemps de l’an 19, Alexandre fût réveillé par un son épais, rocailleux, répétitif. Dean était vieux, et malade. Sa toux devenait vraiment de pire en pire depuis les derniers jours. Dean demanda à Alexandre de s’approcher et lui fit part de son dernier discours :
- «Alexandre, tu l’as remarqué, je ne suis plus très en forme. Il est temps que je te donne ceci.»
Dean dévoila une dague, enveloppée dans un tissu qui semblait de qualité.
«Ceci,» dit-il doucement, «est ma chère lame, The Warden. Elle a été transmise de père en fils dans ma famille depuis 9 générations, depuis que son forgeron, mon ancêtre, fût Main du Roi, et elle fût nommée ainsi car l’on raconte qu’elle est protégée par les âmes de ses anciens possesseurs, qui surveillent son porteur et le préviennent des dangers. *TOUSSE, TOUSSE TOUSSE* Elle t’appartient, maintenant, car tu es pour moi comme un fils. Maintenant, il ne me reste que très peu de temps à vivre. Mon temps est venu, mais ne soit pas triste, la mort fait partie de la vie. Je rejoins mes ancêtres, et garderais toujours un œil sur toi, par l’intermédiaire de cette lame. Tu es grand maintenant, tu dois partir à l’aventure. Loin, au Sud-Ouest, se trouve un village nommé Comté-de-l’or. Vas voir l’aubergiste, c’est un vieil ami, et demandes lui une chambre en échange de tes services. Dit lui que tu viens de ma part, il saura quoi faire. Fais toi des amis, des amis proches, sur qui tu peux compter, et, un jour, tu trouveras ta place. *TOUSSE TOUSSE* N’oublies jamais ceci. N’oublies jamais tes leçons. Soit prudent, et quoi que tu décides, je serais fier de toi.»

Alexandre, qui le considère comme un père, versa une larme de douleur et de tristesse.«Merci,» dit-il calmement, «Merci pour tout.» Un sourire se grava alors sur le visage de Dean, tandis qu’il fermait les yeux. Il était mort.
Alexandre l’enterra un peu plus loin, sous l’ombre des branches d’un grand saule, à quelques mètres de la rivière où il aimait boire le matin.






Alexandre suivit par la suite les conseils de son père adoptif, et armé de sa dague et de ses talents, se mit en route pour Elwynn. Ayant grandi dans les forêts montagneuses, il n’avait pratiquement pas de souvenirs des champs et des plaines fertiles. La roche, les feuilles mortes, et l’ombre étaient son environnement. Quelle facilité ce fût pour lui de se mouvoir sur les chemins de terre ! Il arriva au village de Comté-de-l’Or en seulement quelques jours. Les gens là-bas, qui étaient chaleureux et accueillants, lui firent une place au sein de leur communauté. Ses talents de pisteur et de chasseur lui ont permis de devenir quelqu’un de respecté au sein du village, il réussit même un jour à défendre pratiquement seul le village d’une attaque de Gnolls, alors que les soldats de la garde étaient occupés ailleurs. Cet exploit parvint aux oreilles des hauts rangs postés à la capitale, et, le lendemain, un gradé de la garde vint lui rendre visite avec une proposition entre les mains.

C’est ainsi qu’Alexandre se retrouva membre de la garde royale le jour de son 21ème anniversaire. Il fût très honoré par le poste qu’il occupait et les trois années qui suivirent furent calmes. Il se fit quelques amis et camarades de cartes au cours de ses tours de garde. Malgré ceci, il ne semblait pas très heureux. Quelque chose en lui manquait, il ne se sentait pas complet.

Un après-midi d’été, alors qu’il était à l’auberge en train de passer le temps avec un de ses camarades de la garde, un cor se fit entendre dans toute la ville. Les crieurs annoncèrent la mobilisation de tous les gardes et soldats présents en ville ; la guerre menaçait. En l’an 24, la famille Portvaillant, menée par Daelin, et à la tête d’une grande armée, projetait de s’attaquer à Theramore. Le Roi décida de confier aux Portvaillants certains de ses valeureux soldats pour assurer la victoire.

Cette bataille marqua pour Alexandre la fin de sa maigre confiance en l’Alliance. Daelin Portvaillant, un tacticien hors pairs, mais peu soucieux de ses troupes, avait décidé d’envoyer un bataillon en diversion sur les côtes nord de champ de bataille. Il savait pertinemment que le bataillon serait exécuté, cela lui ouvrirait les portes Ouest du fort et feraient de cette attaque une victoire certaine. Mais le bataillon, dans lequel était affecté Alexandre, n’en avait aucune idée.

Le bataillon remplit son rôle, il fût massacré, la bataille fût remportée par les Portvaillants et Alexandre n’était maintenant qu’un cadavre parmi les autres sur la côte Nord. Il fût transporté à l’Ouest de la ville, et enterré avec ses semblables. Il était mort à 24 ans, sacrifié pour l’Alliance.






Sept mois plus tard, au début du printemps de l’an 25, un murloc déterre certains des cadavres. Le corps d’Alexandre en fait partie. Le clan murloc à l’origine de ces exhumations était en réalité soumis par le un clan troll des Marécages des Chagrins qui pratiquait la résurrection par des rituels tribaux. Alors que les corps sont entassés au centre d’un autel rituel, le maléficieur troll débute son rituel.

« JAMAIS JE N’ACCEPTERAIS CELA ! »


Une flèche traversa la tête du troll. Sylvanas Coursevent et ses fidèles étaient présents. Un espion Réprouvé avait entendu dire qu’un clan troll pratiquait la résurrection sur des corps humains pour les rendre esclaves.

Les forces Réprouvées, nombreuses et enragées, massacrèrent avec brio la poignée de trolls qui ne s’étaient pas enfuis à temps. Les cadavres présents furent rapatriés à Lordaeron. Sa dépouille reposât en paix… pendant 7 ans.








En l’an 32, le Roi-Liche, Athas, est mort. Les Val’kyrs , à présent sous le contrôle de la Reine Banshee, Sylvanas Coursevent, s’emploient à agrandir les forces Réprouvées. Alexandre est alors ressuscité.
- « Que… Qu’est-ce que… Mais… »
- « Tu fais à nouveau partie du monde mortel, humain. » dit la Val’Kyr.
- « Mais… Comment… Pourquoi… »
- « Tu as été ressuscité pour servir Sylvanas, la Reine Banshee. »
- « Je… La bataille… Le sang… Daelin… Daelin… »

Alexandre regardait ses mains. Il manquait de la chair. Il éprouvait une sensation inconnue.

Soudain, il se mit à chercher dans les lambeaux de ses vêtements. Il retournait frénétiquement les morceaux, et semblait devenir de plus en plus paniqué.

- « Ne t’inquiète pas, on s’habitue à ce look. Plus vite que tu ne penses. »

Un Réprouvé, assis à une table non loin, était en train de manger. La nourriture retombait en traversant l’espace entre ses côtes.

« Je sais, c’est bizarre, » continua le Réprouvé, « Mais ça fait du bien, même si ce n’est plus tout à fait le même goût. Comment t’appelles-tu ? Tu es mort il y a longtemps ? »
- « Je m’appelle Alexandre. Je… Je suis mort… » Alexandre marqua une pause. « J’ai été assassiné. »
- « Nous sommes en l’an 32. Juste au cas où. »
- « 32 ? Mais… »
- « Si longtemps que ça ? »
- « Huit ans. »
- « Effectivement, c’est plus que la plupart d’entre nous. Tu es pourtant bien conservé ! » dit le Réprouvé d'un ton léger, un sourire au coin des lèvres. « Tu as de la chance. »
- « Est-ce qu’il y avait une dague, enterrée avec moi ? J’y tiens beaucoup. »
- « Je ne sais pas, mais tu devrais demander à ton assassin, il a sûrement dû la garder, si elle est précieuse. »

Sans un mot, Alexandre se retourna, et se mit en chemin.
« Mon assassin… » chuchota-t-il, « Daelin… » La prononciation de ce dernier mot était pleine de fureur.





Il s’avéra que Daelin Portvaillant fût assassiné peu de temps après la prise de Theramore par Rexxar, le Mok’Nathal, Champion de la Horde.

Par chance, Alexandre n’eut pas grand peine à trouver ce champion mi-Orc, mi-Ogre. Il se rendit à Orgrimmar, pour chercher des renseignements à son sujet, et appris qu’il serait de passage dans les jours qui suivirent son arrivée.

Le jour où Rexxar se présenta aux portes d’Orgrimmar, Alexandre l’attendait. Il le reconnu facilement grâce à son fidèle compagnon ours.

Avec un grand respect, il se présenta à lui, et, directement, en vint droit au but :
- « Je recherche une dague que l’on m’a offert, je l’ai perdue lors de ma mort à Theramore, peut-être Daelin, ce… pleutre, a-t-il ramassé cette dague pour s’enrichir. Je sais que c'est vous qui l'avez tué. Avez-vous vu cette lame ? »

Il décrit la lame au demi-Orc. Un sourire se dessina sur le visage de celui-ci : « Hahahahahaha, tu as de la chance, mort-vivant, je ne garde que rarement le butin de mes ennemis, mais cette lame, je sais où tu peux la trouver. Bizarrement, elle semblait m’attirer, comme si elle désirait que je la garde, comme si elle savait qu’elle servirait… Je suis curieux de connaitre ton histoire, mort-vivant. Viens donc avec moi à la taverne, et racontes moi.»

Alexandre lui conta son histoire. Quand il eut fini, Rexxar rigola. « Haha, je vois, elle est ton héritage. Je vais te dire entre quelles mains elle est actuellement. »

Rexxar lui expliqua que la lame lui fût dérobée par un fourbe, habitant dans les Serres-Rocheuses. Le lâche n’avait même pas osé se montrer et s'en était emparé furtivement, avant de s’enfuir. Rexxar, le voyant courir à toute allure, n’avait pas jugé utile de le poursuivre. Cette dague et les autres objets dérobés n’avaient pas de valeur à ses yeux. Il faut dire que les choses auxquelles Rexxar accorde de l'importance n'ont que rarement une valeur monétaire, et, quand c'est le cas, ce n'est pas cet aspect là qui l'intéresse.

- « Au fait, mort-vivant, quel est ton nom ? »
- « Alexandre. »
- « Haha, ça n’est pas effrayant. Tu devrais te choisir un nom dont tes adversaires se souviendraient. Un nom qui les ferait trembler en le prononçant. »
- « Je vais y réfléchir. Merci, champion. »

Alexandre se mit en route.

Lorsqu’il arriva quelques jours plus tard à la hutte du détrousseur, la nuit arrivait, il faisait sombre. Alexandre se glissa silencieusement près de l’habitation. Il y jeta un œil. La lame était accrochée avec d’autres objets scintillants. Le voleur était occupé, de dos. Alexandre s’avança, et il ne sait pourquoi, décida de faire quelque chose qu’il n’avait jamais fait auparavant.

En un éclair, il s’empara du couteau à la ceinture de l’homme et l’égorgea. Il n’avait jamais tué un homme de sang-froid auparavant. Il avait tué à la guerre, oui. Mais il n’avait jamais tué pour le sang. Alors qu’il observait la flaque s’étaler sur le sol et contemplait ses mains rouges, il fût envahi d’un sentiment nouveau. Désormais, il ne se laissera plus faire. Il se tourna vers la lame de Dean Tyler, The Warden, et s’en empara. Une voix retentit dans sa tête : « Fais toi des amis, des amis proches, sur qui tu peux compter, et, un jour, tu trouveras ta place. » Il secoua la tête de gauche à droite, comme s’il voulait faire sortir la voix.
C’était décidé. Désormais, il se ferait appeler Ðeathwarden, le surveillant de la mort.







Des mois plus tard, Ðeathwarden était devenu un assassin de renommée employé par beaucoup de personnes haut placées. Il s’amusait parfois à laisser fuir ses proies quelques mètres, pour leur laisser penser qu’il leur reste un espoir, avant de bondir à leur cou.






C’est un soir d’hiver, alors qu’il était assis dans une taverne d’Orgrimmar, que sa vie prit à nouveau un tournant.

Un groupe de personnes, bizarrement vêtues, apparut de nulle part. Avec aux se trouvait un être lumineux, aveuglant.

- « Vous voici sur Azeroth, il y a de cela plusieurs années, juste avant une offensive contre la Légion Ardente... Aidez la Horde a vaincre Illidan et changez le passé... Bonne chance, Carinéen... » dit l'être.


Ðeathwarden entendit à nouveau une voix.
- « Fais toi des amis, des amis proches, sur qui tu peux compter, et, un jour, tu trouveras ta place. »
Il se souvint alors des paroles de Dean.
- « Dean… Des amis, l’aventure… Des amis…» chuchota-t-il pour lui-même.

Il se leva et se présenta au groupe.
« Je m’appelle Ðeathwarden. Je suis un assassin et je cherche à partir à l’aventure. Seriez-vous d’accord pour m’autoriser à vous accompagner ? »

En voyant Ðeathwarden, le personnage lumineux sembla dubitatif.
- « Attendez une minute… Quelle année sommes-nous ? » demanda-t-il.
- « En l’an 33, depuis deux semaines. » répondit Ðeathwarden.
- « Oh… Une petite erreur… On repart. »
- « ATTENDEZ ! Je veux partir avec vous. »

Alors, une sorte de grande bête, ressemblant étrangement à un Tauren, s’avança hors du groupe.
- « Je suis Unbreak Sabot-d’Acier, chef de cette guilde. Ce n’est pas parce que tu le veux nous rejoindre que tu le peux, mort-vivant. Nous pourrions avoir besoin de toi. Peut-être. Ou peut-être pas. Laisse nous un peu de temps, nous allons délibérer, décider si nous t’acceptons au sein de notre groupe, ou non. »


Et c’est ainsi que l’histoire commence…





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